mardi 24 septembre 2013

Mobilisation contre la loi légalisant l'euthanasie

L'Assemblée nationale se penche actuellement sur le projet de loi 52 visant à légaliser (et promouvoir) l'euthanasie. La plupart des députés sont comme la majorité des Québécois: ils ne s'intéressent pas vraiment à la question.

J'ai été reçu par le député Sam Hamad (ex-ministre libéral des Transports) pour lui parler du projet de loi 52. Il a été très attentif et il a promis de lire le document que j'ai joint à ce billet (voir ci-bas). Il s'agit d'une analyse juridique détaillant la myriade de problèmes avec le projet de loi 52. Elle n'entre pas dans la philosophie sous-jacente du projet de loi, ce qui est à la fois un point positif et négatif. Positif parce que bon nombre de députés aiment être pratico-pratiques et n'aiment pas réfléchir à des grandes questions philosophiques. Négatif parce que ceux qui se posent des questions en ce sens n'auront pas de réponses. Mais le document vaut la peine d'être lu et d'être remis en mains propres à votre député.

Je cite une page du document:
Les postulats éthiques du Québec – le Rapport Ménard

Le caractère sacré de la vie est fondé sur des principes religieux et «[c]e fondement religieux de la règle du caractère sacré de la vie est fortement controversé. Ce ne sont pas tous les groupes religieux qui s’opposent à la décriminalisation de l’aide médicale à mourir.» (p.180)

«Quant à la définition proprement juridique du caractère sacré de la vie, elle peut être exprimée ainsi: "Comme nous l’avons déjà souligné, le principe du caractère sacré de la vie signifie au moins que la vie est précieuse, qu’elle doit être respectée, protégée et traitée avec considération et qu’il s’agit d’un principe fondamental de notre société." » (p.180 citant un rapport de la Commission de réforme du droit du Canada, à la p. 45)

«Le caractère sacré de la vie n’est pas absolu. Il entre parfois en conflit avec le droit à l’autodétermination, et il doit lui céder le pas dans certaines circonstances... le caractère sacré de la vie n’a de sens que si la dignité de la vie en fait partie.» (p.189)

«… l’intérêt de l’État à préserver la vie diminue en fin de vie. L’autonomie de la personne redevient prépondérante, et l’État n’a aucun intérêt à forcer une personne à poursuivre une vie qui a perdu l’essentiel de son humanité.» (pp.200-201).
La dernière phrase donne froid dans le dos: "une vie qui a perdu l'essentiel de son humanité". Nous avons affaire à des gens qui croient que certaines personnes vivantes ne sont pas humaines. Cela vous fait penser à qui?

Je vous encourage fortement à appeler votre bureau de député et de demander un rendez-vous pour discuter avec lui du projet de loi 52. Surtout si c'est un député du parti Libéral ou de la CAQ qui pourrait avoir intérêt à faire du capital politique en s'opposant au projet de loi 52.

Nous avons le devoir en tant que citoyens d'agir pour le bien commun.

Impact du projet de loi 52 sur la pratique dans les hôpitaux du Québec, par Me Michel Racicot.

1 commentaire:

  1. Oui, ça donne vraiment froid dans le dos, en effet! Quand une personne perd "l'essentiel de son humanité" parce qu'elle est malade et qu'elle souffre, c'est grave.

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