jeudi 12 septembre 2013

Ce que nous voulons

On verra bien ce qui arrivera avec le Québec… On mourra tous et on verra ce qui en est alors. L’individu doit décider lui-même. Il a accès à tout ce qui lui est possible d’avoir pour faire un choix éclairé qui déterminera son éternité. La Bible est un texte comme un autre? Soit. N’en tiens pas plus compte que ça et vis comme bon te semble… Tu mourras et tu t’éteindras, tu en es sûr. Tu auras vécu sans trop de conséquence et sans trop faire de mal à ton prochain. Des gens croient que la Bible renferme la révélation que Dieu a fait aux hommes pour qu’ils puissent se sauver. Grand bien leur fasse, si ça peut les rassurer. Il y en a eu des brillants parmi ces gens: Pascal, Leibniz, Kierkegaard… Ça n’a pas vraiment d’importance. Le concept même d’un livre qui contiendrait la révélation de ce qu’il faut faire pour ne pas tomber dans le néant te répugne. Alors tu ne vas pas aller voir dans ce livre même si des générations l’ont fait avant toi. Non, tu ne vas rien faire et telle est la sagesse. Ne rien faire. Vivre et laisser vivre. Pourrir et laisser pourrir. Tel est le fin du fin de l’intelligence eschatologique. Jouir et faire jouir sans faire de mal à personne. Tout ce qu’on ajoute à cela vient du mauvais à savoir: l’extrémiste! Celui qui est en quête d’absolu... Il n’y a pas d’absolu. Il y a ces petits moments dont il faut profiter et qui s’apparentent en gros à ce qui provoque le ronronnement d’un chat. Non seulement il ne faut pas chercher plus, mais il ne faut pas avoir l’air de dire, par le port de symboles quelconques, qu’il faudrait peut-être chercher plus. Car c’est bien ce qu’ils disent, ces symboles que l’on veut bannir: qu’il y a peut-être une réalité plus haute que ce que l’État québécois peut prendre en charge. Ce n’est pas, disons, scientifique… Et ça peut faire du mal aux gens qui alors se mettront à chercher le bonheur dans ce qui n’existe pas… Car il convient de tenir compte de cette réalité avant d’aller plus loin: Ça n’existe pas! Ce n’est pas une question de croyance. Ce sont les croyants qui croient! On ne peut pas faire mentir les mots. Il faut bien sûr ménager les pauvres d’esprit à qui on a promis le royaume de Dieu… Mais si on veut vraiment discuter sérieusement pour pouvoir débattre en toute sérénité, il faut commencer par le commencement et admettre d’emblée qu’il n’y a rien de vrai dans tout cela. Après et seulement après on pourra expliquer les motivations profondes de nos décisions pour bien faire voir que c’est le bien et seulement le bien des gens que nous cherchons. Celui des gens à la tête bien faite que de telles niaiseries choquent, bien entendu… Mais surtout le bien de ceux qui s’accrochent comme si la pleine lumière du jour les terrorisaient. Ils sont un peu comme des oisillons que nous voudrions pousser hors du nid non pas pour qu’ils s’écrasent au sol, mais pour qu’ils puissent enfin déployer leurs ailes et sentir comme il est bon de pouvoir planer hors de leur refuge de paille qui ne les protège même pas du loup. Oui, c’est surtout par amour pour ces gens que nous agissons ainsi, que nous leur enlevons leurs béquilles pour qu’ils puissent se rendre compte que leur fracture est guérie depuis longtemps. Leurs muscles pourront enfin se renforcer et ils marcheront, eux aussi, comme nous, debout et fiers. Et pour qu’ils sachent se diriger (car c’est bien beau marcher mais il faut encore savoir dans quelle direction), nous leur avons préparé un bel itinéraire qui leur permettra de savoir ce qui est important dans leur nouvelle vie. Car il faudra s’assurer qu’ils ne remplacent pas leurs valeurs religieuses par d’autres encore plus répréhensibles. Voyez, tout a été prévu. Nous nous attendions certes à de la résistance, il est toujours un peu effrayant de sortir de l’esclavage. Mais lisez bien la plume trempée dans l’amour et l’humilité de notre chevalier Richard dans le Journal de Mtl et vous serez rassurés. C’est une question de strict bon sens et rien d’autre.

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