samedi 10 août 2013

Perdus dans le cosmos

Je suis tombé sur un texte remarquable d'une femme qui explique pourquoi elle n'est pas pressée d'avoir des enfants, même si elle est mariée. Son raisonnement est limpide et je la comprends parfaitement. Elle explique qu'on passe des années à nous convaincre qu'avoir des enfants va ruiner notre vie, que c'est une trop grosse responsabilité, qu'on perdra notre liberté, que c'est trop coûteux, etc. Est-il étonnant que même une femme dans la trentaine soit récalcitrante?

Pour vouloir tomber enceinte, une femme doit sentir que tous les éléments de base sont en place afin de pouvoir bien s'occuper de ses enfants. D'abord, il faut qu'elle ait un mari, mais pas n'importe quel jambon québécois. Il lui faut un mari qui est résolu à rester avec elle pour le meilleur et pour le pire. Déjà on écarte 90% des [NDLR: un bon nombre d'] hommes québécois. Depuis la disparition du mariage, il n'y a plus aucune notion d'union permanente. Si une femme est assez téméraire pour vouloir un enfant, elle doit assumer le risque que le gars s'en aille quelques années plus tard. Même lorsqu'ils sont mariés, c'est simple comme bonjour de se divorcer.

Ensuite il faut que l'homme soit prêt à se sacrifier. Oui, le sacrifice n'est pas à la mode aujourd'hui, mais c'est ce qu'il faut pour réussir sa vie. Combien d'hommes québécois sont prêts à renoncer à leurs chums, à leurs bebelles, à leur vie de jeune adulte, et à travailler comme un déchaîné pour permettre à sa femme de rester à la maison pour s'occuper des enfants comme beaucoup de femmes voudraient faire, si seulement elles en avaient les moyens? [NDLR: Certains de] nos hommes québécois sont des PISSOUS, incapables de donner ce qu'il faut pour accomplir quelque chose dans la vie qui vaut vraiment la peine.

Au sujet de l'argent, c'est vrai que même avec un mari qui travaille fort, la famille aura moins d'argent qu'avec deux salaires. Mais où est le problème? C'est encore du conditionnement. On nous bourre le crâne avec l'idée qu'il faut posséder certains objets pour être heureux, qu'il faut pouvoir voyager, qu'il faut un plan de retraite... ce sont de simples mensonges. Ces choses n'ont aucune incidence sur le bonheur.

On perd le nord, après toutes ces années de lavage de cerveau. On a de la difficulté à mettre de l'ordre dans nos priorités. Pour un être humain normal, il n'est pas nécessaire d'avoir à le convaincre de se reproduire. Cela vient tout naturellement, comme faire l'amour avec son époux. C'est une chose grave que certaines personnes deviennent à ce point déboussolées qu'elles ne voient plus pourquoi elles devraient se marier, pourquoi elles devraient avoir des enfants, pourquoi elles devraient avoir un but dans leur vie.

Il y a quand même beaucoup de gens qui semblent s'être donnés un but dans la vie. Pour certains c'est d'accumuler de l'argent, de la gloire et du pouvoir. Pour d'autres, c'est de profiter au maximum des plaisirs de la vie: sports, voyages, sexe, faire la fête, etc. Pour d'autres encore, il n'y a pas de but, elles existent uniquement pour exister. Toutes ces personnes ont en commun le fait qu'elles ne savent pas d'où elles viennent ni où elles vont. Elles sont perdues dans le cosmos.

Je crois que ce phénomène des personnes perdues est récent dans l'histoire de l'humanité. Dans pratiquement toutes les cultures de toutes les époques, la personne moyenne savait pourquoi elle vivait, elle comprenait quel était son objectif. Habituellement là-dedans on retrouve l'idée de laisser sa marque sur les générations futures, en commençant par ses propres enfants.

Demandez à n'importe quel de nos ancêtres: Pourquoi Dieu vous a-t-il créé? il vous répondra sans hésiter: Dieu m'a créé pour le connaître, l'aimer et le servir en ce monde, et pour être heureux avec lui dans le ciel pendant l'éternitéDoit-on s'étonner du fait que nous avons perdu notre raison d'exister dès le moment où nous avons renié notre créateur?

3 commentaires:

  1. Je SUIS tombé sur un texte... S.V.P. Aussi, votre texte aurait bénéficié d'une relecture. Bon suffit pour la police de langue.

    Je lis votre blogue depuis quelques jours et je dois admettre qu'il est étonnant et nous fait ENFIN sortir des sentiers battus et du discours creux et démagogique trop présent depuis une dizaine d'années. Philosophie, éthique, morale, ouverture, projets collectifs; voilà bien des thèmes dont il faut recommencer à débattre.

    Ceci étant, vous avez aujourd'hui, je crois, utilisé tous les exemples d'"arguments" creux, démagogiques, infondés, méprisants et des raccourcis intellectuels franchement insultants. N'est-ce pas ce que vous souhaitez dénoncer et éviter dans vos réflexions ?

    Allez passer un moment dans un hôpital, une école secondaire, une caserne de pompier (et j'en passe) pour voir des exemples de sacrifices et d'abnégation de la part des hommes. D'où vient ce 90% d'hommes québécois "jambons" (vraiment!) et "pissous"? Qu'est-ce que la véritable vertu monsieur? Celle des théismes ? Permettez-moi d'en douter.

    Bref, une lecture extrêmement décevante aujourd'hui. Vous gagneriez à tentez de comprendre plus et à juger moins. Notre époque est, sans contredit, parfois décevante, mais elle est, comme toutes les autres, remplie d'individus qui tentent de leur mieux de la vivre, de la comprendre et d'y laisser un héritage positif. On ne choisit pas le moment où l'on naît, n'est-ce pas?

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  2. Merci de m'avoir signalé la faute de français, merci de votre lecture qui est appréciée, et merci surtout de vos critiques que je prends très au sérieux. Je vais repenser ma façon de faire.

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    1. Sans rancoeur, bien entendu, et au plaisir de continuer de vous lire. Vous contribuez grandement à nous faire réfléchir et penser autrement, ce qui ne peut qu'être bénéfique à nous tous et moi-même. La quête de sens et du bien est éminemment complexe !

      B.Henry (Montréal)

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