mercredi 24 juillet 2013

Chenille, Chabrel, Martineau, etc

24 juillet

Suis allé écrire hier au Sacrilège. Réflexion sur la foi dans ce qu’elle a de méritoire. D’actif. Martineau écrit ce matin qu’il y a deux choses qui le font rire : la royauté et la religion. « Moi aussi je rirai » dit la Sagesse. La seconde partie de son article est cependant intéressante. Je m'étais alors permis un petit courrier du lecteur :

« Bravo pour la seconde partie de votre article. Je suis catholique pratiquant et j’ai toujours trouvé que le concept même d’accommodement a quelque chose d’insultant : comme si nous étions des infirmes qui faisions pitié et pour qui il convenait de faire quelques sacrifices.  On veut nous donner des accommodements comme des rampes pour les chaises roulantes ou des sous-titres pour les malentendants. Vous avez raison de dire qu’en 2013, on choisit d’être religieux ou non et qu’on doit assumer par la suite les conséquences de ce choix. Je ne vais pas exiger que les Walmart ferment le dimanche, je vais me contenter de ne pas y aller. Je ne vais pas non plus exiger que les restaurants cessent de servir de la viande le vendredi. Il y a quelques jours, je suis allé à un enterrement de vie de garçon. Rendu à l’étape des danseuses, je suis tranquillement rentré chez moi. Pour un vrai croyant c’est l’athée l’infirme, ainsi que l’a exprimé de façon définitive M. Marcel Jouhandeau : « Un athée est un homme châtré du côté de l'âme. » J’en conclus que ceux qui exigent des accommodements ne sont pas vraiment croyants. Ou s’ils le sont, c’est pour les mauvaises raisons. Ce qui revient au même. »

A pis merde! C’est la fête de saint Charbel aujourd’hui. C’était un ermite. Il ne perdait pas son temps à écrire des lettres aux chroniqueurs. Il passait ses journées en prière. Il est considéré comme le père de l’Église du Liban.

La conversion est une condition sine qua non à la réussite de sa vie. La chenille qui n’est jamais devenue papillon n’a pas réussi sa vie. On a la liberté de vouloir rester chenille. On est libre de ne jamais vouloir s’enfermer dans un cocon comme saint Charbel s’enfermait dans sa cellule.

1 commentaire:

  1. À titre de référence, l'éditorial de Richard Martineau s'intitule "Le prince et le Bon Dieu", publié mercredi le 24 juillet 2013 dans le Journal de Montréal.

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